DéCLARATION DES DROITS DE LA FEMME ET DE LA CITOYENNEFrance
septembre 1791
De son vrai nom Marie Gouze, née en 1748 à Montauban, dans une famille de bourgeois drapiers, Olympe de Gouges affirmera être la fille illégitime du noble et poète Lefranc de Pompignan. Veuve d’un riche négociant, elle s’installe à Paris où elle mène une vie de femme libre et courtisée et se consacre à la littérature, publiant notamment plusieurs pièces et romans qui prennent parti contre l’esclavage, ainsi que, de 1788 à 1793, une soixantaine de pamphlets politiques dont l’un, intitulé Remarques patriotiques, contient un programme économique et social. Pendant la Révolution, elle fréquente le Cercle social, où viennent des révolutionnaires comme Condorcet ou Collot d’Herbois, ainsi que d’autres adversaires des préjugés à l’égard des femmes.
Elle appelle ses concitoyennes à faire leur propre révolution : « Les femmes seront-elles toujours isolées les unes des autres et ne feront-elles jamais corps avec la société ? » Proche des Girondins, elle attaque violemment Marat et Robespierre. Arrêtée le 20 juillet 1793, alors qu’elle placardait elle-même ses affiches, elle est condamnée à mort et exécutée le 3 novembre 1793.
C’est à la mi-septembre 1791, qu’Olympe de Gouges a publié sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Dès les Cahiers de doléances, diverses revendications avaient été exprimées par quelques anonymes qui demandaient que les femmes puissent faire partie du gouvernement et avoir des réprésentantes à l’Assemblée nationale. Dans son article de juillet 1790, « Sur l’admission des femmes au droit de cité », Condorcet s’était associé à ce combat, et, pendant l’été 1791, plusieurs autres pamphlets étaient parus sur ce thème, notamment celui de Madame de Cambis, Du Sort actuel des Femmes. La déclaration d’Olympe de Gouges part, comme eux, de l’idée que les femmes, qui possèdent toutes les facultés intellectuelles, ont par nature les mêmes droits que les hommes. La Nation étant définie comme « la réunion de la femme et de l’homme » (article 3), elle en déduit que « la Constitution est nulle si la majorité des individus qui composent la nation n’a pas coopéré à sa rédaction ». La déclaration d’Olympe de Gouges passa presque inaperçue et les écrits féministes des années suivantes, comme ceux du XIXe siècle, ne s’y référeront pas. Mais la forme de ce texte, celle d’une déclaration des droits, est unique à son époque et lui confère une force qui expliquera son succès tardif dans la seconde moitié du XXe siècle.
Extraits
PRÉAMBULE
Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la Nation, demandent à être constituées en Assemblée nationale. Considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaltérables et sacrés de la femme, afin que cette déclaration constamment présente à tous les membres du corps social leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes et ceux du pouvoir des hommes, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique en soient plus respectés, afin que les réclamations des citoyennes, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, des bonnes mœurs et au bonheur de tous. En conséquence, le sexe supérieur en beauté comme en courage dans les souffrances maternelles reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Être suprême, les droits suivants de la femme et de la citoyenne :
Article 1 La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.
Article 2 Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de la femme et de l’homme. Ces droits sont : la liberté, la prospérité, la sûreté et surtout la résistance à l’oppression.
Article 3 Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation, qui n’est que la réunion de la femme et de l’homme ; nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément.
Article 4 La liberté et la justice consistent à rendre tout ce qui appartient à autrui ; ainsi l’exercice des droits naturels de la femme n’a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l’homme lui oppose ; ces bornes doivent être réformées par les lois de la nature et de la raison.
Article 5 Les lois de la nature et de la raison défendent toutes actions nuisibles à la société ; tout ce qui n’est pas défendu par ces lois sages et divines ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elles n’ordonnent pas.
Article 6 La loi doit être l’expression de la volonté générale : toutes les citoyennes et citoyens doivent concourir personnellement ou par leurs représentants à sa formation ; elle doit être la même pour tous ; toutes les citoyennes et citoyens étant égaux à ses yeux doivent être également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leurs capacités, et sans autres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents.
Article 7 Nulle femme n’est exceptée ; elle est accusée, arrêtée, et détenue dans les cas déterminés par la loi : les femmes obéissent comme les hommes à cette loi rigoureuse.
Article 8 La loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nulle ne peut être punie qu’en vertu d’une loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée aux femmes.
Article 9 Toute femme étant déclarée coupable, toute rigueur est exercée par la loi.
Article 10 Nul ne doit être inquiété pour ses opinions même fondamentales ; la femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit également avoir celui de monter à la tribune, pourvu que ses manifestations ne troublent pas l’ordre public établi par la loi.
Article 11 La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de la femme, puisque cette liberté assure la légitimité des pères envers leurs enfants. Toute citoyenne peut donc dire librement : je suis mère d’un enfant qui vous appartient, sans qu’un préjugé barbare la force à dissimuler la vérité ; sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans des cas déterminés par la loi.
Article 12 La garantie des droits de la femme et de la citoyenne nécessite une utilité majeure ; cette garantie doit être instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de celles à qui elle est conférée.
Article 13 Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, les contributions des femmes et des hommes sont égales ; elle a part à toutes les corvées, à toutes les tâches pénibles, elle doit donc avoir de même part à la distribution des places, des emplois, des charges, des dignités et de l’industrie.
Article 14 Les citoyennes et citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes ou par leurs représentants la nécessité de la contribution publique. Les citoyennes ne peuvent y adhérer que par l’admission d’un partage égal, non seulement dans la fortune, mais encore dans l’Administration publique et de déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée de l’impôt.
Article 15 La masse des femmes, coalisée pour la contribution à celle des hommes, a le droit de demander compte à tout agent public de son administration.
Article 16 Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de constitution. La constitution est nulle si la majorité des individus qui composent la Nation n’a pas coopéré à sa rédaction.
Article 17 Les propriétés sont à tous les sexes réunis ou séparés : elles sont pour chacun un droit inviolable et sacré ; nul ne peut être privé comme vrai patrimoine de la nature, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment et sous la condition d’une juste et préalable indemnité.
FAQs
Quel est le message de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ? ›
Les thèmes abordés par Olympe de Gouges, tout au long de son texte, sont ceux : de la liberté, contre l'asservissement. du combat et de la révolte, contre l'inaction. de l'égalité et de la justice qui s'opposent à l'inégalité et aux injustices que subissent les femmes malgré les avancées des révolutionnaires.
Quels droits revendique Olympe de Gouges dans sa déclaration ? ›Dans sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, publiée en septembre 1791, Olympe de Gouges revendique, au nom de la nature et de la raison, des droits égaux à ceux des hommes : droit d'entreprendre, de voter, d'être élue, etc.
Quel est le contexte historique de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ? ›Dès 1789, Olympe de Gouges clame : « La femme prétend jouir de la Révolution et réclamer ses droits à l'égalité. » Ainsi, sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, rédigée en 1791, s'inscrit-elle dans un combat mené tout au long de sa vie pour les droits des femmes.
Quelle femme a écrit en 1791 la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ? ›Arrêtée le 20 juillet 1793, alors qu'elle placardait elle-même ses affiches, elle est condamnée à mort et exécutée le 3 novembre 1793. C'est à la mi-septembre 1791, qu'Olympe de Gouges a publié sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.
Comment Olympe de Gouges Revendique-t-elle l'égalité homme-femme dans sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ? ›Elle réclame donc que les femmes aient légalement les mêmes droits que les hommes : liberté d'opinion et d'expression, garantie des droits, égalité devant l'impôt, garantie de la propriété, accès à l'éducation. Elle souhaite, en somme, que les hommes et les femmes aient les mêmes libertés et droits fondamentaux.
Qu'est-ce qui fait de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges un texte de combat ? ›Avec cette Déclaration, Olympe de Gouges fait entendre une nouvelle fois des revendications féministes, mais elle propose aussi une véritable refondation de la société française, soulignant du même coup combien les femmes ont été les grandes oubliées de la Révolution française.
Quels sont les 5 droits de la femme ? ›Ces droits comprennent le droit de vivre libre de toute violence et discrimination, le droit au meilleur état de santé physique et mentale susceptible d'être atteint, le droit à l'éducation, le droit à la propriété, le droit de voter et le droit à un salaire égal.
Quel est le statut des femmes en 1791 ? ›Malgré Olympe de Gouges qui publie, en 1791, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne : "La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits" (art. 1 ), la Révolution française ne modifie pas la condition des femmes et ne leur ouvre pas le chemin de la citoyenneté.
Quel reproche Olympe de Gouges Fait-elle aux hommes ? ›En 1793, lors de la Terreur, Olympe de Gouges s'en prend à Robespierre et aux Montagnards qu'elle accuse de vouloir instaurer une dictature et auxquels elle reproche des violences aveugles.
Quels sont les différences entre la DDHC et la Ddfc ? ›Ces droits ont été établis par la nature mais bafoués par l'homme. - la justice : la DDFC est un texte juridique. Elle détourne la DDHC pour affirmer que la loi doit s'appliquer avec la même rigueur aux femmes et aux hommes. Elle va jusqu'à revendiquer un « droit » à l'échafaud.
Quand la femme est devenue citoyenne ? ›
En France, les femmes ont obtenu le droit de vote presque un siècle après les hommes !
Quel est le but du préambule Olympe de Gouges ? ›Olympe de Gouges cherche à conclure son préambule de manière frappante en parlant « en présence et sous les auspices de l'Être suprême ». Elle en appelle donc à une autorité supérieure, sacralisée, rationnelle et juste, soucieuse de l'égalité entre la femme et l'homme.
Pourquoi la Ddfc est un texte engagé ? ›IV-Conclusion et ouverture : Ainsi, la DDFC illustre l'engagement d'Olympe de Gouges pour l'égalité des droits. Ce pastiche de la DDHC défend la cause des femmes avec vigueur, critique les hommes mais, au-delà de cette lutte pour une égalité entre les genres, défend les droits de tous, homme libre comme esclave.
Quelles sont les grandes valeurs défendues par Olympe de Gouges ? ›Femme de lettres puis femme politique, Olympe de Gouges s'est battue toute sa vie pour l'abolition de l'esclavage, pour le droit au divorce, et pour l'égalité des droits des femmes. Elle est l'autrice deLa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Biographie.
Quel droit largement demande par les femmes est obtenu en 1792 ? ›Les grandes lois de septembre 1792 sur l'état civil et le divorce traitent à égalité les deux époux. La femme mariée est délivrée de la tutelle maritale. La loi dispose par ailleurs que le mariage se dissout par le divorce, soit par simple incompatibilité d'humeur, soit par consentement mutuel.
Pourquoi Olympe de Gouges écrit la DDHC ? ›Olympe de Gouges réclame que les femmes puissent collaborer à la vie politique en tant que citoyennes et non comme spectatrices. Elles doivent pouvoir prendre part au processus d'élaboration des lois qui s'appliquent aux citoyens, et parle de « contribution publique » (article XIV).
Comment Olympe de Gouges défend le droit des femmes ? ›En 1791, elle rédigea la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, et poursuivit son combat pour le droit des femmes à travers des pièces de théâtre comme Le Couvent ou les voeux forcés.
Pourquoi Olympe de Gouges est une femme de combat ? ›Parmi les principaux chevaux de bataille d'Olympe de Gouges, notons le combat pour la création de maternités, la reconnaissance des enfants illégitimes ou encore le droit au divorce et à l'union libre. Elle s'engage également en faveur de la libre recherche de paternité.
Quel est le mouvement littéraire de Olympe de Gouge ? ›Au delà du féminisme, Olympe de Gouges est humaniste. Libre penseuse et autodidacte, elle s'inscrit dans le courant d'idées des lumières, puisant notamment chez Rousseau. Elle s'invite dans le débat politique que les hommes se sont toujours réservés.
Quand les femmes ont eu le droit de travailler sans l'autorisation de leur mari ? ›1966 Les femmes peuvent travailler sans le consentement des maris. Droit à la formation professionnelle continue des mères de famille.
Quel est le passage le plus connu de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ? ›
La phrase la plus célèbre de sa Déclaration est : « La Femme a le droit de monter sur l'échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune » (art. X).
Quels sont les droits de l'homme ? ›Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l'oppression.
Quels sont les cinq droits de l'homme ? ›À travers son préambule et ses dix-sept articles , elle définit des droits « naturels et imprescriptibles » que sont la liberté, la propriété, la sûreté, la résistance à l'oppression, elle reconnaît l'égalité devant la loi et la justice, et elle affirme le principe de la séparation des pouvoirs.
Qui a lutté pour l'égalité homme-femme ? ›Françoise Giroud (1916-2003) - journaliste, écrivaine et femme politique française. Olympe de Gouges (1748–1793) - femme de lettres française, devenue femme politique, auteure de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, en 1791. Gisèle Halimi (1927-2020) - avocate, grande figure du féminisme en France.
Quel est le premier droit de la femme ? ›1791 : La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est publiée : « La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits ». 1836 : L'ordonnance du 23 juin organise l'enseignement primaire pour les filles. 1861 : Julie DAUBIE est la première femme autorisée à se présenter au baccalauréat.
Quand a commencé l'égalité homme-femme ? ›1944 : Ordonnance accordant le droit de vote et d'éligibilité aux femmes. 1946 : Le principe de l'égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines est désormais inscrit dans le préambule de la Constitution. 1947 : Première femme nommée ministre (santé publique et population).
Quand a commencé l'inégalité homme femme ? ›Origines d'une évolution
Il s'est notamment généralisé dans les sociétés occidentales dans les années 1960, avec les mouvements féministes qui s'y sont notamment développés dès la fin du XIX e siècle, avec des avancées marquées pour la période des années 1970-1990, mais faibles ou en déclin depuis.
Parce que c'est une œuvre aux résonances modernes. Elle revendique des droits pour les femmes qui ne seront effectifs en France qu'au XX e siècle, comme l'égalité civile et la participation active des femmes à la vie politique et économique.
Qui a créé DDHC ? ›L'écriture de la Déclaration. La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (DDHC) a été rédigée et adoptée le 26 août 1789 par l'Assemblée nationale constituante dans l'immédiateté de la Révolution française. Elle doit donc se lire comme « le but et le programme de la Révolution » (Giorgio DEL VECCHIO).
Quel est le but de la DDHC ? ›Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression.
Pourquoi la DDHC a été créé ? ›
La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen est un texte fondamental de la Révolution française. Elle est née de la volonté des députés de l'assemblée constituante (créée lors de la Révolution française) de proclamer à la Terre entière que des temps nouveaux sont arrivés.
Qui a lutté pour les droits des femmes ? ›Olympe de Gouges, née à Montauban le 7 mai 1748, est une femme de lettres française, devenue femme politique. Elle est considérée comme une des pionnières du féminisme français notamment après la publication en 1791 de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.
Qui a mis en place le droit de vote des femmes ? ›Le 24 mars 1944, cette même assemblée adopte l'amendement Fernand Grenier qui instaure le droit de vote et d'éligibilité à toutes les femmes françaises.
Qu'est-ce que Olympe de Gouges reproche aux femmes ? ›Olympe de Gouges dénonce le fait que les femmes n'aient pas obtenu d'avantages de la mutation politique, mais seulement un plus grand mépris. Les droits de la femme doivent être identiques à ceux de l'homme.
Quel est la condition des femmes en 1789 ? ›En août 1789, la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen est proclamée. Mais l'égalité des citoyens est apparente car les femmes sont encore écartées de certains domaines de la vie : elles ne peuvent pas exercer de fonction politique, ne peuvent pas voter, etc.
Quel est l'article de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne que vous avez trouvé le plus marquant expliquez pourquoi ? ›Article 4.
La liberté et la justice consistent à rendre tout ce qui appartient à autrui ; ainsi l'exercice des droits naturels de la femme n'a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l'homme lui oppose ; ces bornes doivent être réformées par les lois de la nature et de la raison.
Peu de temps après s'être mariée en 1765 avec un certain Louis Aubry, Marie devient veuve. Elle décide alors de changer de nom pour Olympe de Gouges, et part vivre à Paris avec son fils.
Quel droit revendiqué Olympe de Gouges pour les femmes ? ›Dans sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, publiée en septembre 1791, Olympe de Gouges revendique, au nom de la nature et de la raison, des droits égaux à ceux des hommes : droit d'entreprendre, de voter, d'être élue, etc.
Quel est le genre littéraire de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne de Olympe de Gouges ? ›La Déclarationdes droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges est un texte juridique constitué d'articles de lois. Il appartient donc au registre juridique qui ne constitue pas un registre littéraire à proprement parler.
Qui a été le premier féministe ? ›Olympe de Gouges est considérée comme une des pionnières du féminisme français. Elle est notamment la rédactrice de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.
Quel est le texte le plus connu écrit par Olympe de Gouges ? ›
Le Temps et la liberté, ou la Fédération française, deux actes allégoriques, 1790 (voir 109).
Qu'est-ce que Olympe de Gouges reproche aux hommes ? ›En 1793, lors de la Terreur, Olympe de Gouges s'en prend à Robespierre et aux Montagnards qu'elle accuse de vouloir instaurer une dictature et auxquels elle reproche des violences aveugles.
Quelle est la différence entre la femme au foyer et la femme qui travaille ? ›Les femmes au foyer françaises sont en couple et inactives, c'est-à-dire qu'elles ne travaillent pas et ne sont pas au chômage. Elles sont en moyenne moins diplômées que les femmes actives, même si elles ont un niveau de formation plus élevé qu'il y a vingt ans.
Quand les femmes ont eu le droit de divorcer ? ›Elle modifie les cas de divorce, ainsi que la procédure, et entrera en vigueur le 1er janvier 2005. Le divorce peut être désormais prononcé en cas soit de consentement mutuel, soit d'acceptation du principe de la rupture du mariage, soit d'altération définitive du lien conjugal, soit de faute.
Quand les femmes ont eu le droit de conduire ? ›Bonjour, Si les Françaises ont dû attendre 1944 pour voter comme nous le rappelle cette page de Service-Public, elles conduisent, en revanche depuis 1898. Toutefois, le précieux document permettant de piloter une voiture automobile ne s'est pas toujours appelé "permis de conduire".
Comment Olympe de Gouges combat pour l'égalité ? ›Parmi ses nombreux combats et engagements, elle lutta notamment pour l'égalité des sexes, l'instauration du divorce en faveur des femmes, de leurs droits civils et politiques et pour l'abolition de l'esclavage. Son indépendance d'esprit et ses écrits en font une des figures de la fin du XVIIIe siècle.
Pourquoi Olympe de Gouges a écrit la DDHC ? ›Olympe de Gouges réclame que les femmes puissent collaborer à la vie politique en tant que citoyennes et non comme spectatrices. Elles doivent pouvoir prendre part au processus d'élaboration des lois qui s'appliquent aux citoyens, et parle de « contribution publique » (article XIV).
Pourquoi la Ddfc est un texte important ? ›C'est un texte qui se veut fondamental, puisqu'il prétend fixer, comme la DDHC, des droits naturels, c'est-à-dire des droits que possèdent l'être humain du fait de sa simple appartenance à l'humanité (comme la liberté, ou la propriété).
Comment Olympe de Gouges défend les droits des femmes ? ›Olympe de Gouges revendique également pour les femmes la liberté d'opinion et la liberté sexuelle : à ce titre, elle réclame la suppression du mariage et l'instauration du divorce.
Quelle est la différence entre la Ddfc et la DDHC ? ›Ces droits ont été établis par la nature mais bafoués par l'homme. - la justice : la DDFC est un texte juridique. Elle détourne la DDHC pour affirmer que la loi doit s'appliquer avec la même rigueur aux femmes et aux hommes. Elle va jusqu'à revendiquer un « droit » à l'échafaud.
Qu'est-ce que Olympe de Gouges dénonce ? ›
Olympe de Gouges et les droits des femmes
A l'issue de la Révolution, elle dénonce l'exclusion des femmes de la Déclaration universelle des droits de l'Homme et du Citoyen. Ainsi publie-t-elle en 1791 la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne, qu'elle dédie à Marie-Antoinette, “la première des femmes”.